20091111

life in technicolor II

On y a cru, mon amour, que ça nous arrivait. Un aller en première pour l'idylle inégalée. On la voulait l'histoire, on pensait l'avoir méritée, alors tu m'as ouvert ton coeur et j'ai plongé sans hésiter. Tu savais que j'étais pas étanche. Dans l'ivresse des profondeurs, je voyais comme une dernière chanc. Sans m'estimer à la hauteur de pénétrer ton existence, mais on se trouvait si beaux dans le miroir que nos regards nous offraient, au grand jamais on y verrait un pavé dans le reflet. C'était tellement surnaturel et évident, qu'on aurait traversé la mer à pieds sans se demander comment. On y a cru c'est vrai, mais peut être pas assez. Maintenant va savoir quand va nous passer, le sale goût amer dur à avaler. T'étais ma viscérale, ma fiancée de Frankenstein, ma madame rêve. Celle qui fait monter la sève et tomber la pression. Tu semblais me réanimer, me ramener à la raison. Avant toi j'étais zombie, prince de Valachie, comme une momie qui s'étiolait dans des fondations avachies. Prêt à mourir encore cent fois pour goutter ta substance, je t'ai dévorée à outrance. On y a cru d'accord, ptet même un peu trop fort, dans nos cris dans nos corps. Va savoir à quelle heure s'éclipseront les remords. Il me fallait au moins ça pour que je t'écrive encore une chanson et que j'apprenne que l'amour ne sert pas de remède. J'étais trop ignorant pour te prendre sans te perdre. On y a cru c'est vrai, mais peut être pas assez. Maintenant va savoir quand va nous passer, le sale goût amer dur à avaler. Je te souhaite l'extase avec un autre que moi, mais pas tout de suite. Qu'un prince charmant te rende visite et heureuse, mais quand même pas trop vite et subsiste l'espoir que quelque part dans ta mémoire cachée, mon nom ne soit pas sur liste noire mais sur papier glacé. Qu'il te revienne avec des souvenirs à consumer. Si jamais un soir la chaleur venait à manquer.

Lofofora - L'éclipse

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